La pensée. L’idée. La raison.
Par moment tout s’embrouille. Le regard se voile et le cœur se sert.
Quatre heures par nuit. Je ne dors plus que quatre heures par nuit.
La fatigue s’invite de force. Elle s’impose et s’accompagne de mélancolie.
Libre. Je voudrais me libérer de l’emprise de mes sentiments. Les enfermer au loin. Ou plutôt les enfermer ici et partir loin.
Loin. Quelque part où je pourrais vivre sans tourments. Sans personne. Sans rejet. Oublier le monde et l’angoisse.
Retour dans la foule dans quarante huit heures. Je n’ai pas envie. Je n’ai pas le choix.
Car là où il y a la foule, il y a l’inhumanité, l’indifférence, les obligations. Le couteau qui vous coupe les ailes.
Une frontière que je vais devoir franchir. Puis retour en arrière en attendant octobre que cela recommence et ne s’arrête pas avant des mois.
Prisonnière de mes propres sentiments. Seule, enfermée dans un corps où des couleurs violentes viennent s’imposer.
Je voudrais vivre dans le noir. Là où il n’y a aucun jugement, aucun préjugé.
Là où l’horreur n’a pas de forme, ni de visage.
Je voudrais vivre sans personne par moment. Les autres me font tellement souffrir.
C’est comme si chacune de mes cicatrices se ré ouvraient les unes après les autres.
Je perds le contrôle. Je déteste ça. Perdre la raison, je hais ça. Cette sensation que tout tourne autour de vous et vous expulse hors temps, hors de tout dans une cage de glace transparente où on ne dirige ni les gestes, ni les émotions qui alors vous détruisent.
C’est dur d’avancer par moment.
La force me manque certain jours.
En même temps je rejette tous ces mots de tristesse que j’écris.
Me détacher de tout. Je voudrais tant me détacher de tout. Mais je n’y parviens pas.
Il y a des choses impossibles. Qui le sont car je dois vivre au milieu des gens.
Je ne sais plus à quoi penser.
Tout tourne sans cesse dans ma tête. Et mon cœur m’empêche de dormir.
Je n’ai rien ni personne à quoi ou à qui me raccrocher dans cette vie là. Mais je ne veux pas me raccrocher à qui que se soit. Juste tenir une main sans la briser.
Je voudrais vivre détacher de tout le cœur léger.
Aujourd’hui c’est un jour sans. Ces mots ne devraient pas apparaitre ici. Je les y laisse pour me souvenir que la plupart ne sont pas ce à quoi j’aspire. Je n’aime pas cette façon si sombre de penser et de voir qui enfonce pour rien.
Ça n’est pas moi. Pas tout. Il n’y a qu’une partie infime de moi, le reste c’est juste de la fatigue… trop réelle à mon gout.
Folk